Il y a une semaine, la première démocratie du monde a porté au pouvoir, au poste de Premier Ministre, le nationaliste Narendra Modi comme l'avait sans doute prévu Fifou PACO qui avait prédit l'élection d'un (je cite) "néo-nazi hindou" en Inde cette année...
Une victoire qui ne souffre d'aucune contestation (127 sièges sur 182 remportés) et qui, par ailleurs s'est passée sans véritables heurts (y compris s'agissant de srécations étrangères). Narendra Modi est né le 17 septembre 1950 à Vadnagar (Gujarat). Membre du Bharatiya Janata Party, il est devenu ministre en chef du Gujarat en 2001 puis, à partir du 26 mai 2014, Premier ministre de l'Inde (...) C'est une figure controversée, notamment pour sa gestion des violences intercommunautaires au Gujarat en 2002 et son discours islamophobe. Mais Narendra Modi est également loué pour sa politique économique qui a permis au Gujarat de connaître un important taux de croissance ces dernières années.
Pour ce qui est de l'analyse de Fifou PACO sur le caractère facsiste du candidat, je vous renvoie à cet article publié chez Agoravaox (http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/narendra-modi-un-premier-ministre-152601)... Mais on ne pourra guère contester la prédiction du sieur Fifou...
Narendra Modi est-il fasciste ?
L'arrivée au pouvoir probable de cet ultranationaliste hindou est inquiétante, mais la démocratie indienne survivra, d'après un grand historien du pays. Pour l'historien indien, Ramachandra Guha : « Narendra Modi fait peur et avant même les élections, des journalistes s'interrogeaient sur ses convictions :» (...) Ils parlent d'un retour à l'état d'urgence d'Indira Gandhi et évoquent la censure de la presse, l'emprisonnement des opposants et le climat de peur alors omniprésent. Certains s'inquiètent de possibles persécutions et de manoeuvres de harcèlement à l'encontre des minorités, d'autres redoutent une politique étrangère aventureuse susceptible d'accroître les tensions avec la Chine et le Pakistan. Ces craintes ne sont pas totalement infondées. (...) L'expression ´´nationaliste hindou´´ est apparue dans les années 1990 pour décrire l'idéologie du BJP et du RSS. Du point de vue de la Constitution indienne, la formule est pourtant un oxymore.(...) La République indienne n'est pas une nation hindoue. Ses fondateurs ont eu la sagesse - et le courage - de ne pas mélanger l'Etat avec la religion. (...) Ce chauvinisme fait intrinsèquement partie de l'idéologie et de la formation politique de Modi. (...) Son attitude était particulièrement éloquente lorsqu'il a refusé, lors d'un meeting, de porter un couvre-chef musulman : il était visiblement révolté à l'idée d'arborer le symbole d'une religion qu'il considère depuis toujours comme étrangère. (...) Il se pourrait que fin mai l'Inde soit dirigée par un Premier ministre arrogant et sectaire à la place de l'incompétent [Manmohan Singh] qui nous en tient lieu aujourd'hui, mais la démocratie indienne - et l'Inde elle-même - y survivra. » (6)
Pour Frédéric Robin, monsieur Modi a des références : certaines sont claires, d'autres sont codées. Mais il y a un fil conducteur : le nationalisme et la marche forcée vers le savoir. Ecoutons-le : « M.Modi admet certes qu'il est un « nationaliste hindou » mais il se garde bien de toute imprécation agressive à l'égard des minorités religieuses, musulmane ou chrétienne. Aussi, Narendra Modi a-t-il axé sa rhétorique autour de ses deux thèmes de prédilection que sont le « développement » et la « bonne gouvernance ». Au cliché du pays des « charmeurs de serpents », il oppose la génération informatique des « charmeurs de souris ». Il raffole des sigles. Tel les « 3 S pour skill (compétence), scale (échelle) et speed (vitesse). Ou encore l'équation IT + IT = IT : Indian Talent + Information Technology = India Tomorrow. Modi, professeur de management au tableau noir ? Autre type de langage codé, les références implicites à l'hindouisme. M.Modi parle avec émotion de fleuve « mère » qu'est le Gange, fleuve mythique né du chignon de Shiva. Il loue souvent la nation de « grande spiritualité » qu'est l'Inde, mais la plupart des grands maîtres qu'il cite comme source d'inspiration sont tous des idéologues du nationalisme hindou. » (7)